De grands enfants ou des adolescents qui parlent d’égal à égal avec leurs parents, demandent des comptes sur l’utilisation de l’argent, prennent la maison familiale pour la leur, entendent disposer de la voiture à leur guise, marchandent tout sur tout jusqu’au dernier, ou encore veulent toujours avoir le dernier mot, ont un sérieux problème de cadre. Sans vraiment s’en rendre compte, ils ont la conviction d’être «le personnage central».
La base de ce comportement déplacé prend ses racines dans la toute petite enfance, dans cette première phase où il a déjà été le personnage central de la famille d’une manière excessive.
Au delà de l’opposition classique des jeunes qui les aide à se structurer et se construire d’une manière saine si elle est contenue dans un cadre ferme et souple, lorsqu’un enfant entre violemment en conflit avec ses parents à toutes les occasions, le processus qui se joue est celui de la recherche des limites et de l’attaque du cadre avec une demande implicite aux parents de fixer les règles et de les tenir.
Ce qui semble possible avec un petit enfant et un enfant encore jeune en laissant faire et en étant “cool” est en fait néfaste.
Sans cadre suffisamment contenant et sécurisant, l’enfant insatisfait en permanence va devenir exigeant et violent.
Finalement, il va avoir une compréhension fausse de la communication et croire que le seul moyen de communiquer et d’entrer en contact avec l’autre, ou d’obtenir ce qu’il souhaite, consiste à passer systématiquement par la violence verbale ou physique. “Coincé” dans ce seul mode de communication, l’adolescent ne va pas pouvoir grandir et développer des relations familiales, sociales, amoureuses ou professionnelles non violentes et adaptées à chaque situation.
Avec tous les remaniements physiques, émotionnels et physiologiques qu’il traverse, l’adolescent peut aussi souffrir d’anxiété par peur d’être rejeté par ses camarades, d’être perçu ou de se sentir lui-même différent, mais également par peur de l’échec scolaire avec des difficultés à supporter la pression sociale, celle des parents et des enseignants sur la nécessité “urgente” de mettre en place leur vie future.
Un adolescent qui présente :
- des troubles du comportement (agressivité, agitation, repli sur soi ou sur les écrans, isolement, conduites addictives…)
ou encore chez qui on observe :
- absentéisme
- baisse des résultats scolaires
- indiscipline
se plaint régulièrement :
- de fatigue
- de maux de ventre
- de maux de tête
- présente un changement d’appétit et prend ou perd excessivement du poids
- à des troubles du sommeil
est un adolescent qui souffre et qui a besoin d’un espace neutre pour comprendre ses difficultés et s’en libérer.
La thérapie permet au jeune de trouver un lieu d’accueil et d’écoute bienveillants.
Le travail en Psychologie Fonctionnelle (compréhension, mouvements simples, respiration, massages…) va lui donner la possibilité :
- de prendre confiance en lui
- de développer la capacité à entrer en relation avec les autres avec calme
- d'apprendre à accepter le cadre
- d'apprendre à s’accepter tel qu’il est
- d'acquérir autonomie, élan vital, joie…
Enfin, il est important de noter que :
- Plus l’intervention thérapeutique sera précoce, plus le jeune pourra sortir de ses difficultés facilement et rapidement et, éviter une aggravation de son état.
- Un entretien périodique avec les parents d’un enfant qui vient en thérapie va permettre de mettre en place des mesures adaptées aux nécessités thérapeutiques de l’enfant.
- Pour un enfant ou un adolescent qui ne souhaite pas faire une thérapie, un travail avec les parents désireux d’aider leur enfant va être productive.